(Re)Découvrez l'histoire du canal du midi !

Classé au patrimoine Mondial de l’UNESCO, le canal du Midi est un symbole incontournable de notre beau Languedoc. Construit sous le règne de Louis XVI , par Pierre-Paul Riquet, génial concepteur, pour relier l’Atlantique à la Méditerranée, l’ouvrage constitue un fleuron du tourisme local 350 ans après sa construction.

 
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FACILITER LE TRANSPORT MARITIME

Le creusement de ce canal est une vieille idée. Nombreux et parfois utopiques sont les projets imaginés pour relier par un canal l’océan Atlantique et la mer Méditerranée. La construction d’un tel ouvrage est imaginée afin d’éviter aux bateaux de commerce de prendre la mer et de contourner la péninsule Ibérique. À cette époque, le transport maritime comporte de nombreux dangers comme le brigandage, les pirates et corsaires barbaresques.

Entre 1539 et 1617, divers projets en ce sens sont présentés au roi mais ils sont successivement abandonnés car un problème demeure: l’alimentation en eau du canal. En 1662, Pierre-Paul Riquet, un percepteur de la gabelle en Languedoc, propose un projet plus convaincant que les précédents. Lorsque Louis XIV reçoit sa proposition par courrier, il y voit une opportunité de priver l’Espagne d’une partie de ses ressources et l’occasion de marquer son règne d’une œuvre impérissable.

LE GÉNIE D’UN HOMME

Pierre-Paul Riquet a eu le génie de pouvoir résoudre le problème principal qui se posait : l’alimentation permanente et totale en l’eau.

Dans la Montagne Noire, aux environs de Castelnaudary, il a déterminé le point exact de partage des eaux entre les versants atlantique et méditerranéen. Par la suite, il a dévié et capté l’eau des ruisseaux alentours, l’a stockée dans un lac de barrage qui fut créé à cet effet (St-Féréol). Et pour finir, il a transporté ces eaux jusqu’au Seuil de Naurouze, où le partage entre Est et Ouest se fait, alimentant les deux versant du canal du midi, l’un vers Toulouse, l’autre vers l’Hérault et Marseillan.

Ce projet est suffisamment abouti pour que Louis XIV autorise le lancement des travaux par un édit royal en octobre 1666 après l’accord de Colbert.

Les travaux sont lancés en deux phases. La première débute en 1667, elle consiste à relier Toulouse à Trèbes et est estimée à 3 600 000 livres. Mais, les finances de l’Etat ne sont pas très positives et les états généraux du Languedoc ne sont pas prêts à financer un tel projet. Alors, en échange du droit de propriété et d’exploitation du canal, Pierre-Paul Riquet propose de financer sur ses fonds propres une partie des travaux. La deuxième entreprise de travaux entre Trèbes et l’étang de Thau commencera en 1668.

DES OUVRAGES EXcePTIONNELS, UN VERITABLE TRAVAIL ARTISTIQUE

Sur le cours héraultais du canal, de nombreux ouvrages d’art se succèdent, qui sont autant de solutions apportées aux obstacles topographiques rencontrés. D’Ouest en Est, n’hésitez pas à aller découvrir ces trésors :

  • Le Tunnel de Malpas : Il s’agit du premier tunnel au monde creusé par un canal juste aux abords de l’Oppidum d’Ensérune.

  • Les 9 écluses de Fonséranes : Un véritable escalier d’eau permettant de franchir 21,50 de dénivelé, sur un peu plus de 300m.

  • L’écluse ronde d’Agde : Construite en pierre volcanique, cette écluse unique au monde permet le croisement de trois eaux (Canal du Midi, le fleuve Hérault, et le Canalet).

  • Mais aussi le pont canal de Béziers quand le canal passe au dessus de l’Orb…

  • Les ouvrages du Libron avec la déviation d’un cours d’eau par un ingénieux système de vannes

  • La pointe des Onglous, lieu symbolique où les eaux du canal se mélangent à celles de la lagune de Thau.

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DES TRAVAUX COLOSSAUX

Les travaux colossaux entrepris dureront quatorze ans et mobiliseront 12 000 ouvriers, dont 700 femmes. En 1681, le canal arrive à Béziers. Cependant en octobre 1860, Pierre Paul Riquet meurt d’une grosse fièvre durant les travaux, et ne voit donc pas la fin de ses projets. C’est son fils, Jean-Mathias qui terminera le rêve de son père, assisté de l'ingénieur du roi, La Feuille. Pendant presque deux siècles, jusqu’à la révolution industrielle du XIXe siècle, le canal du midi va permettre aux marchandises de circuler et aux voyageurs. Les péniches étaient tirées par des chevaux sur les chemins de halage.

Depuis, le canal a retrouvé vie avec le développement du tourisme fluvial 350 ans après sa construction, le canal du midi constitue un fleuron du tourisme fluvial : bateaux de location, bateaux-restaurants et bateaux-promenades s’y sont développés à partir des années 1960 sous l’impulsion de Britanniques puis a explosé dans les années 1980.

Plus fréquenté que la Seine, il assure à lui seul un cinquième du tourisme fluvial français, et 80% des passagers sont étrangers, essentiellement des Allemands, des Suisses et des Britanniques.

On compte environ 10 000 passages de bateaux par an à l’écluse de Fonséranes. Le canal permet d’employer directement environ 2 000 personnes. Les retombées économiques annuelles dues à l’activité du canal sont d’environ 122 millions d’euros.

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Depuis 1966, le canal du midi et les écluses sont classés à ce titre. Avec 320 000 visiteurs par an, c’est le 3ème site touristique visité en Languedoc-Roussillon, après le pont du Gard et la cité de Carcassonne. Au final, le canal du Midi c’est : 14 ans de travaux, 241 km de long, de Toulouse jusqu’à l’Etang de Thau. 63 écluses et 350 ouvrages d’art, 10 000 bateaux par an aux Ecluses de Fonséranes et 90 millions de m3 d’eau.

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